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 Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]

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Felicius Jho'blyn

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Felicius Jho'blyn


MessageSujet: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMar 3 Fév - 18:32

Haaa les marchés suspendus d'Evant'ÿs, où se déploient les étoffes colorées telles des pétales s'épanouissant de part et d'autre des tiges que forment les majestueuses tours du Vent.
Par beau temps, la vue sur les paisibles étendues de sable est imprenable, un oeil perçant parviendra même à deviner les ombres de certaines Aiguilles noires émergeant du désert.

Mouais.
Aujourd'hui, il réussirait surtout à se faire rayer la rétine par le sable qui vole partout alentour.

Les tempêtes, quelle plaie !, pesta intérieurement Felicius Jho'blyn. Non pas qu'il eut rechigné d'ordinaire à formuler ses récriminations à haute voix aux vents du désert, mais la circonstance ne s'y prêtait guère ; pas par crainte de froisser un éventuel public aux chastes oreilles, mais plutôt parce que le moindre imbécile desserrant les lèvres par ce temps de malheur se retrouverait avec les dents qui crissent.
Foutu sable.

Les vents avaient soudain forci en pleine représentation, alors que Felicius allait exécuter un périlleux numéro d'équilibre sur une corde raide tendue entre deux toits. Si le coup de vent était survenu un moment plus tard, celui ci aurait été dire bonjour à l'étal de fruits juste en dessous.
Toute personne ayant un tant soit peu de bon sens avait aussitôt cherché à gagner l'abri le plus proche, où à se diriger vers la face moins exposée de la tour, mais la visibilité quasiment nulle ne facilitait pas plus la tâche aux marchands, nobles, gueux et gardes dont quelques silhouettes tâtonnantes se croisaient dans la tourmente.

Ha, une issue potentielle à ces foutues vicissitudes !, se réconforta le saltimbanque furibond en atteignant l'entrée d'une ruelle dont un coude menant à une petite cour intérieure allait l'abriter quelques instants du désert qui semblait vouloir s'inviter dans le moindre interstice de sa personne.

Il s'adossa contre un mur, et s'ébroua, secouant ses vêtements, frottant de ses mains barbe et chevelure pour en chasser les grains intrusifs qui tombaient en pluie fine sur le sol à ses pieds. Il allait pouvoir souffler quelques instants.

Et avec ça pas moyen de repérer le commis ! Foutre d'architecture avant-gardiste, qui a eu l'idée lumineuse de bâtir une ville aussi exposée !?, jura-t-il pour lui-même en réarrangeant au mieux sa tenue débraillée.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMar 3 Fév - 20:42

La route avait été fatigante et pourtant, je marchais encore dans ces rues. Sortir du temple ne s'était pas avéré une mince affaire, à croire que même ici ils avaient peur que je fasse quelque chose que je ne devrais pas faire. Il me restait encore quelques stigmate de mes problèmes avec le marionnettiste, des cicatrices sur les bras, un bandage encore sur l'épaule, je n'étais pas censé me battre, mais j'avais repris les entraînements au grand désarrois de mon frère, et de mon protecteur. Karek.... je n'avais toujours pas digéré ce qu'il s'était passé ce jour-là. Je ne comprenais pas son attitude, pourquoi avait-il choisis de m'aider pour finalement me poignardé dans le dos. Je me souviens encore de ces visites alors que j'étais en isolement. De ces temps qu'il avait tenté de passé avec moi. Je savais parfaitement que ce n'était pas aimable de ma part, mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il était responsable en quelque sorte. Un soupir m'échappa, alors que je sentais dans mon dos le protecteur qu'on m'avait assigné. Bientôt Karek reprendrait sa place non loin de moi. Je ne le comprenais pas. Malgré mes insubordinations, j'étais passé au premier rang ce qui voulait dire que j'aurais dû avoir plus de liberté.

Cependant j'étais toujours autant surveillé. Pensaient-ils réellement que j'allais faire exploser quoi que soit ou alors que j'allais finir comme hors-la-loi. Sérieusement ? Il ne pouvait quand même pas penser ça. Bah de toute façon ça n'avait que peu d'importance, je commençais à comprendre ce que voulait dire le pirate que j'avais rencontré la dernière fois et qui nous avait ramené, Karek et moi à An Trazza. Le problème n'était pas les Ghildes enfin je le pensais, je ne voyais pas réellement pourquoi ces Ghildes auraient été un problème. Le problème venait d'ailleurs, je n'avais pas encore découvert ni compris ce qui se tramait, mais j'étais persuadé en un sens qu'on pouvait très bien vivre sans Ghilde. Pas que cela me dérangeait, je m'étais faite à la surveillance, aux entraînements quotidiens, aux ordres et aux regards mauvais de l'archipsyjiic quand je faisais quelque chose de travers. D'un autre côté, il y avait des moments où je le cherchais quand même pas mal. Pas qu'avoir des ennuis était sympa, mais j'avais envie de les secouer un peu, de leur faire ressentir ce qu'il me faisait ressentir tous les jours.

Cependant, ce n'était pas franchement une riche idée. Je savais pertinemment que j'aurais dû m'y prendre autrement, mais ces derniers temps, mon esprit était accaparé par plusieurs chose. D'une la disparition de Sannom, dont je n'avais plus aucune nouvelle. Il m'avait promit une discussion, discussion qui n'aurait jamais lieu, je le savais maintenant. De deux, l'arrivée dans ma vie de mon véritable père. Ce qui m'amenait d'ailleurs à An-Trazza. Mon frère Liam et moi avions récupéré notre nom de famille, nos véritables prénom, cependant plusieurs choses n'allaient pas. Ma mère était encore coincé avec ce type qui se disait être mon père alors qu'en vérité il ne s'agissait que de mon oncle et dans cette mêlée, il y avait Kraal. Kraal qui avait perdu beaucoup ces derniers temps et qui semblait totalement hors contexte. Il avait bien compris ce qu'il s'était passé, mais il ne se faisait pas à l'idée que son père puisse être un salopard de la pire espèce. Je lui aurais bien fait sa fête, mais le meurtre était prohibé quand on pouvait faire autrement et s'il m'était facile de donner la mort, je n'arrivais quand même pas à le faire.

Il avait été mon père durant tellement d'année, que je ne pouvais me résoudre à lui faire de mal. J'étais faible, totalement faible. Un autre soupir s'arracha de mes lèvres alors que divaguais dans les rues, un protecteur toujours sur mes talons, je me demandais si cela ne les gonflait pas au bout d'un moment surtout que j'avais quand même la bougeotte. Même si je ne parlais à personne et que je restais éloigné du monde, j'avais constamment envie d'aller et venir. Bah tant pis pour eux, peut-être qu'ils se plaindraient un jour et que j'aurais un peu plus de tranquillité. Ouais non, on pouvait toujours rêver. Je souriais pour moi-même, le vent soufflant doucement dans mes cheveux, les soulevant et les enroulant sur eux même pour finalement relâcher son étreinte. Je finissais par passer le coin d'une rue que j'entendis une voix, forte et puissante. Sa réflexion me fit sourire et je ne pus m'empêcher d'y répondre alors que je voyais l'homme de ma position.


« En fait la cité a été construire autour des tours. Pour magnifier celle-ci il a été décidé de faire des constructions basses et donc pas réellement à l’abri du vent. Ne vous en faites pas, vous devriez arriver à vous habituer avec le temps. Il suffit seulement de marcher à contre sens. »

Je ne souriais pas. Je ne montrais aucune émotion, pas d'amusement, pas de lassitude, pas de curiosité. Les sentiments de l'homme n'avait pas l'air mauvais, mais savait-on jamais. De toute façon je me promenait toujours avec mes sabres dans mon dos, alors je n'avais rien à craindre, même si je n'étais pas censé les manier.

« En ce qui concerne votre commis, vous devriez peut-être le récupérer d'une autre façon, histoire que ça passe inaperçus. Les hauteurs d'Evant'ÿs, tout le monde y fait attention, alors que ceux sur le sol ferme, personne ne les regarde. »

Je tournais enfin la tête vers lui, braquant mes yeux bleus sur sa personne. Je ne l'avais jamais vu ici, mais dans un sens j'avais l'impression que ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas forcément officiel. Peut-être que je pourrais lui être utile. Ça me passerait au moins le temps.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMer 4 Fév - 20:10

En entendant la réponse à sa saillie Felicius fut d'abord tenté d'envoyer paître sans la moindre forme d'égard l'importune assistant à ses récriminations. On ne se refait pas. Cependant en observant son interlocutrice, sa raison pris le pas sur sa capacité usuelle à maudire ses concitoyens.

Tout d'abord elle avait parfaitement raison, bien qu'elle se méprit en supposant qu'il était nouveau venu dans la plus jeune des trois cités des Ghildes : les parties des tours vulnérables aux vents de sable étaient bel et bien cantonnées aux taudis - se développant à la racine des tours tels une triste moisissure - et aux marchés peu surélevés faisant la jonction entre les résidences des citoyens et les bicoques croulantes des laissés-pour-compte.

Ensuite son allure était insolite : elle arborait des blessures digne d'un passage à tabac, mis à part le fait que son visage soit intact. L'inconnue était vêtue d'une tenue qui l'identifiait à coup sûr, sinon comme noble, au moins comme une personne socialement ou financièrement aisée. Et s'il avait bien retenu une leçon des mauvaises fréquentations de ses vertes années, c'est que quitte à se colleter un quidam, autant en choisir un qui n'ait pas les moyens de vous rendre la monnaie de votre pièce après coup.


En effet, merci du conseil, répondit-il donc avec un sourire légèrement hypocrite, remarquant que la jeune femme ne manifestait de son côté qu'une expression des plus neutres. Malgré la courtoisie de celle-ci, il avait déjà vu des statues plus expressives.

Curieux, peut-être une prêtresse du Temple de la Lune hors de Nu'Rasi ?

Le poncif prétendant que les membres du clergés aient tendance au stoïcisme et au détachement par vœu ou par rejet des futiles écarts d'humeur de l'homme du peuple n'était pas toujours vérifier, mais il est facile d'imaginer qu'avoir pour attribution de carboniser les défunts jusqu'à la moelle puis de soigneusement stocker chaque urne au milieu de ses semblables dans un tombeau labyrinthique avait de quoi refroidir le naturel enthousiaste de l'individu le plus extraverti.

L'état d'esprit de Felicius avait évolué de franchement irrité à vaguement intrigué par la présence de cette donzelle seule dans une ruelle, visiblement pas au mieux de sa forme et pourtant ne semblant pas perturbée le moins du monde de tomber sur un rustre jurant comme un charretier à propos du travail que des générations d'artisans avaient accompli en ces lieux.

Il y a méprise, précisa le saltimbanque à la suite de la seconde suggestion : Le commis que je cherche n'est pas une quelconque marchandise, mais un messager que j'étais censé retrouver pour transmettre à son maître un compte rendu sur l'inspection d'une succursale à An-Trazza. explicita-t-il, ce qui somme toute était exact, bien qu'il ne nomme ni le client ni le commerce dont il était question.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyJeu 5 Fév - 18:07

Je ne cessais de la regarder, bien entendu, aucune méchanceté ne pouvait se voir sur mon visage. Contrairement à ce qu'on pouvait penser, mon attitude froide et distante était destiné à protéger les gens tout autant qu'à me protéger. Je en comptais pas réitérer ce qu'il s'était passé avec Sannom. Rien que dire ce nom, suffit à me rendre triste. J'avais pensé trouvé quelqu'un avec qui je pourrais m'entendre, quelqu'un qui pourrait me comprendre. Il n'avait pas eu peur de mon don et contrairement aux autres, peut-être dû à son pouvoir, le toucher n'avait pas été désagréable. Cependant, depuis qu'il avait été envoyé à la tour de fer, je n'avais eu aucune nouvelle et je doutais désormais de le revoir un jour. Inutile de se faire des idées n'est-ce pas ? De toute façon qu'est-ce que cela changerait de le revoir maintenant ? Trop de chose s'était passé dans ma vie. J'entendis alors sa remarque, je n'avais pas besoin de le voir pour comprendre ses sentiments, pour le comprendre en quelque sorte. Je me demandais d'ailleurs ce qu'il pensait en ce moment même.

Dommage que la télépathie ne fasse pas partie de mon don. Non, en vérité s'était tout aussi bien. Je n'avais pas envie que ça devienne aussi compliqué que mon empathie. Un seul pouvoir à gérer s'était déjà bien suffisant, surtout que visiblement, il évoluait au même rythme que moi je le faisais. Ce n'était pas que cela me dérangeait, bien au contraire, mais je devais avouer que ça n'avait rien de particulièrement plaisant de se retrouver avec de nouvelles capacités sans pour autant les comprendre. Bon, il y avait cependant quelque chose de sympa, malgré le fait que j'étais tout le temps surveillé -eh oui, vu mon insubordination de l'autre fois, je n'avais pas le droit encore de pouvoir me promener réellement seule-, j'étais passé Psyjiic de premier cercle, ce qui voulait dire que si je me tenais à carreau un moment, j'allais pouvoir être un peu plus tranquille. Sauf que bien évidemment, me tenir tranquillement n'était pas réellement mon genre et j'étais toujours persuadé que quelque chose clochait dans le système des Ghildes sans pouvoir mettre le doigt dessus.

Je laissais passer cette réflexion, le fixant toujours, ne laissant passer aucune expression. C'était aussi cela mon rôle, ne rien laisser passer. Si moi je percevais les sentiments, personne ne devait se rendre compte de ce que je percevais. Ça ne pouvait qu'effrayer les badauds et pour être honnête, je n'avais pas réellement envie de devenir un phénomène de foire. Oh que non, ce n'était pas du tout mon frère. Je finis cependant par écouter ce qu'il disait et alors je pus comprendre en quelque sorte de quoi il en retournait. En quelque sorte seulement bien entendu.


« Une inspection ? D'une succursale. Voilà donc quelque chose d'intéressant. Mais vous savez votre lieu de rendez-vous est légèrement avorté par ici. Je pense qu'il a dû le voir lui aussi et qu'il se sera posé quelque part non loin, histoire de vous voir arriver. »

Ce n'était qu'une réflexion personnelle, mais franchement c'est ce que j'aurais fait. Comment passer au travers de ce genre de réflexion. Maintenant le tout était de savoir ce qu'il tramait réellement. Je doutais que l'inspection soit officiel. Après tout, je connaissais assez mon métier d'enquêtrice depuis le temps pour me dire que ce genre de phrase n'avait rien d'anodin et qu'elle cachait forcément quelque chose. Ou peut-être pas. Enfin bref, passons sur ce sujet. Je pouvais sentir dans ses sentiments qu'il voulait rester mystérieux, non seulement cela, mais aussi le fait qu'il n'en ait pas dit plus. Je haussais finalement les épaules et reprit la parole.

« Peut-être pourrais-je vous aider pour retrouver votre commis. À moins, bien entendu que vous ne vouliez pas de mon aide, dans ce cas là, je vous laisserais tranquille. »

Je lui donnais la possibilité de mettre mes dons à son service, bien qu'il ne sache pas forcément de quels dons il s'agisse. Je ne voulais pas non plus m'éterniser sur le sujet, mais contrairement à lui, je n'avais pas besoin de voir pour ressentir, même aveugle, j'aurais pu me repérer. S'était un des avantages de mon don.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMar 10 Fév - 15:34

Quelque chose dans cet échange de courtoises banalités commençait sérieusement à titiller sa curiosité. La façon dont elle dispensait naïvement ses conseils lui faisait justement songer que la donzelle était justement tout sauf naïve et soupçonnait quelque dissimulation de sa part, tout en ayant la subtilité de ne pas énoncer cette évidence.

Le rapport qu'il avait à transmettre était sensé tomber dans la seule oreille de son destinataire, cependant rien de tel pour attirer l'attention que d'afficher un désir d'être discret.

« Soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien »

Une stratégie dans l'exercice de laquelle il ne manquait pas de pratique. Le meilleur moyen de ne pas avoir l'air nerveux le moins du monde est d'être réellement détendu, sûr de soi et de sa propre innocence, une doctrine dont on retrouve divers aspects dans les entreprises de voleurs à l'étalage chevronnés tout comme dans celles plus subtiles de politiciens cherchant à faire évoluer les positions de leur Ghilde dans le bon sens. Ce qui signifie vers le haut bien entendu.
Cependant ce simulacre de respectabilité a une faiblesse pour le moins flagrante : être détendu, c'est risquer de commettre un impair, de laisser échapper par inadvertance le mot de trop. Il faut donc faire preuve de mesure et trouver l'équilibre entre sincérité non-feinte et calculs stratégiques. En parlant d'équilibre ça tombe bien : notre bougre est saltimbanque.

Merci de votre offre, mais avez-vous réellement les moyens de trouver mon homme, ou proposez-vous uniquement cela par simple plaisir de ma compagnie ? demande-t-il ironique, lucide sur le fait qu'une personne aisée ne cherchera la compagnie d'un forain comme lui que s'il a un tour distrayant à lui proposer, et certainement pas pour jouer les bonnes samaritaines.

Quoiqu'il en soit j'accepte votre offre, poursuit-il avant de se présenter à sa manière, peu révérencieuse mais ayant le mérite d'aller droit au but : Felicius Jho'blyn, ne soyez pas surprise si mon nom ne vous dit rien.

Après une petite réflexion, le porteur de message annonça :
Je propose que nous passions par la façade intérieure de la tour en empruntant les lieux de passage les plus fréquentés, afin d'augmenter nos chances de croiser mon contact.
Sans doute celui-ci aura eu le bon sens de guetter son approche dans une grande artère, et non au fond d'un cul-de-sac.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMer 11 Fév - 11:18

Ce qui est marrant avec les gens que je rencontrais c'était que mon côté calme, distant et sans émotion les poussait forcément à cacher qui ils étaient parce qu'ils ne savaient pas réellement qui j'étais. Ce qui soit-dit en passant me faisais toujours bien rire en vérité, parce que peu importe ce qu'il tentais de cacher dans leur attitude, je pouvais connaître en quelque sorte leur véritable sentiment. Comme ici, le jeune homme semblait cacher quelque chose et bien entendu, il voulait me cacher qu'il pouvait être nerveux. Ses sentiments changeaient à la vitesse d'un éclair, ses expressions aussi, mais tout au fond de lui, je sentais encore cette nervosité qui voulait dire qu'il y avait quelque chose qui n'était pas net dans ce qu'il avait à faire. D'un autre côté, j'en avais réellement assez de toujours rester dans les bonnes grâces de tout le monde, de toujours devoir être contente de tout. Si bien que finalement j'avais envie de bouger un peu et de faire autre chose, même si cela ne paraissait pas très honnête. J'écoutais donc ce qu'il avait à dire, et sa première phrase me fit sourire intérieurement et je ne pus que répondre directement.

« Vous me jugez mal je pense. Si je propose mon aide c'est parce que je le peux, sinon je ne proposerais pas. Je ne suis pas du genre à proposer quelque chose si je ne peux pas le fournir. De plus il semble que vous ayez déjà une idée sur moi sans réellement me connaître, vous ne devriez pas juger les gens trop hâtivement. »

Surtout sur un ton ironique, mais je ne voulais pas le dire. J'en avais déjà trop dit. Je le laissais donc continuer, me dire qu'il acceptait finalement mon offre. Décidément, les gens d'Evant'ÿs était tout de même moins craintif que les gens d'An-Trazza, peut-être aussi parce qu'ici, personne ne m'avait vu mettre à terre trois personnes d'une seule mains. Ça devait fortement aider, bien que maintenant je n'ai plus réellement besoin d'utiliser mes mains, ce n'était pas si mal en fait. Je souriais doucement et puis lorsqu'il se présenta, je me présentais à mon tour.

« Ayanëa Al'Sharam, mais vous pouvez m'appeler Aya, tout le monde m'appelle comme ça. »

Je lui servis l'un de mes rares sourire et finalement il reprit de nouveau la parole. J'eus envie de rire à ses réflexions, pas qu'elle n'était pas bonne, mais je pouvais errer au hasard des rues et le retrouver sans trop me prendre la tête. Vu que je savais qu'il était à l'affut, il allait probablement émettre des sentiments quelques peu compliqué et différent de simple passant. Cependant j'allais devoir faire quelque chose avant de pouvoir me lancer à la poursuite de son 'contact'.

« Laissez-moi juste quelques secondes, j'ai une petite chose à faire avant. »

Je m'en allais, ne lui disant rien d'autre. Je finis par me retrouver face à face avec celui qui était censé me protéger aujourd'hui. Je le regardais tranquillement et sans qu'il s'y attende, une vague d'énergie déferla sur lui et l’assomma proprement. Dans ce coin, personne ne le verrait il serait protéger. Je voulais déambuler seule, mais je ne voulais pas lui faire de mal. Je n'osais le toucher parce que je ne touchais jamais personne.

« Pardonne-moi Edan, mais j'ai réellement besoin d'être seule pour le moment. »

Et je revins vers le jeune homme tranquillement, comme si de rien n'était. Je pris donc la direction qu'il avait proposé et commençait à marcher tranquillement.

« Dite moi, qu'est-ce qui vous amène à Evant'ÿs. Je me doute que ce n'est pas seulement votre affaire importante qui vous a pousser à venir ici. En gros quel est votre métier ? »

Je n'osais pas rajouter, l'officiel parce qu'il semblait avoir deux boulots, un officiel et l'autre un peu moins. D'un autre côté je ne pouvais pas dire que j'étais très honnête non plus, d'une je n'étais pas seulement ce que je paraissais être, de deux j'avais un 'ami' si on pouvait dire comme ça qui m'aidait parfois dans mes enquêtes. Visiblement il était un espion à la solde de je ne savais pas qui et dans un sens, cet homme me faisait penser à lui, mais après je pouvais me tromper. Parfois la vérité était toujours bien autre. Bah inutile d'essayer de percer le mystère, je voulais seulement discuter, cela faisait longtemps que je n'avais parlé avec personne, cela faisait bien longtemps que plus personne n'osait m'approcher, surtout au temple d'Azur. Cette pensée me rendit quelque peu triste, mais je ne pouvais pas non plus leur en vouloir. Après tout, qui savait réellement de quoi j'étais capable. Même moi je ne le savais pas.


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Felicius Jho'blyn


MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptySam 14 Fév - 23:48

Visiblement, le saltimbanque n'était pas le seul à avoir des choses à cacher, cependant il ne put dissimuler sa surprise lorsque, après s'être présenté avec un sourire, Ayanëa s'absenta soudain pour revenir comme une fleur à peine une petite minute plus tard. Elle jouait donc ce jeu-là : pas d'explication donc pas de mensonge. Qu'importe, elle assurait pouvoir être utile, autant prendre le risque. D'autant que la nature de la mission, bien qu'elle ne soit pas moralement admirable, n'aurait pas justifié la mise en œuvre d'un plan si tordu qu'il exigerait la participation d'une mystérieuse beauté stoïque à l'épaule froissée. Dans les branches de la filouterie on impute rarement les événements perturbateurs au hasard, mais il y avait tout de même des limites à la paranoïa, fut-elle une déformation professionnelle.

Ils commencèrent à marcher vers l'intérieur de la tour, se faufilant entre les groupes de personnes plus compacts qu'à l'accoutumé puisque tous les passants des milieux inférieurs du marchés s'y abritaient. À la question d'Aya, il soupira intérieurement :

Et moi qui croyait être tombé sur quelqu'un d'assez lucide pour deviner que je ne répondrai pas franchement à cette question, songea-t-il sans que l'idée que la jeune femme se doutait bien que sa réponse n'indiquerait que son identité de façade n'effleure son esprit.

Je suis un bateleur, un artiste de la rue qui voyage de ville en ville et de troupe en troupe pour divertir riches et pauvres ayant du temps à tuer ... Il marqua une pause pour tenir en haleine son interlocutrice avec le sourire de celui qui s'apprête à vous annoncer La-Plus-Extraordinaire-Révélation-De-Votre-Vie, encore une déformation professionnelle, avant de poursuivre :

Cependant à l'occasion, il m'arrive d'être employé comme messager pour quelque menue commission, après tout mon domaine me donne l'opportunité de croiser toute sorte de citoyens. Il s'arrêta là, sentant que son monologue l'amenait sur la pente glissante des sous-entendus et des demi-vérités. Et quel espion pourrait encore se regarder dans une glace après avoir été trop bavard ?

Mais je monologue, je monologue, et j'en oublierais presque de vous retourner la question ! rit-il, également intrigué d'en apprendre plus sur cette singulière Ayanëa Al'Sharam tout en continuant à scruter l'éventuelle présence de son contact.
Spoiler:


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Ayanëa Al'Sharam


MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMar 17 Fév - 9:20

La journée risquait finalement d'être plus amusante que je ne l'avais pensé. Visiblement en face de moi se tenait quelqu'un qui ne comptait pas se révéler ce qui était assez amusant sachant que les énigmes j'adorais ça. D'un autre côté, il y avait moi et mes lames dans le dos qui se promenait et ne cherchait pas franchement à se dévoilé non plus. Chacun prenait l'autre pour un idiot très probablement en gros c'était à savoir qui allait être plus malin que l'autre. Celui qui se dévoilerait en premier aurait perdu. Un jeu intéressant mais hautement dangereux en ce qui me concernait. Car à la moindre erreur on me tomberait dessus, surtout que j'avais assommer mon protecteur alors que j'étais encore en probation. Eh oui, depuis ma dernière rébellion, même si mes actes s'étaient soldés par une promotion, on n'arrivait visiblement pas à me lâcher. Les Psyjiic de premier cercle étaient censé être bien plus libre que les autres, mais ça, ce n'était que pour ceux qui n'était pas du genre à exploser dans une foule parce qu'il y avait un trop plein de sentiments. Comme si j'allais perdre le contrôle. Ça faisait des années que ça n'était pas arrivé, je ne voyais pas réellement comment je pouvais de nouveau redevenir la gamine que j'étais et qui avait faillit décimer son quartier et tuer sa mère.

Je le laissais alors me dire ce qu'il faisait. La réponse me paru plausible. Pour un interlocuteur non avertit, forcément il passait pour un saltimbanque normale diront nous, mais pour moi qui était quelqu'un de plutôt soupçonneux, il paraissait moins saltimbanque que ce qu'il voulait bien dire. D'un autre côté, mon côté enquêtrice qui veux toujours tout savoir ainsi que cette petite touche de pouvoir qui me disait que dans un sens il n'était pas franchement sincère -oui, oui, un empathe pouvait ressentir la sincérité même si cela ne se voyait pas-, en gros, j'étais de plus en plus certaine qu'il me mentait, mais soit. Nous avions tous nos raisons de faire ce que nous faisions et tant qu'il n'avait rien d'officiel à se reprocher, ce n'était pas mon boulot. Je connaissais bien des personnes qui travaillait d'une façon quelque peu... hors du commun diront nous. Je n'avais pas un aussi bon taux de réussite sans l'aide de mes dons et bien entendu de mes ''amis''. Personne ne pouvait travailler correctement seul n'est-ce pas ? Nous avions tous besoin de quelqu'un pour être ce que nous étions. Moi... je devais ce que j'étais à mes parents et à Karek. Je grinçais imperceptiblement des dents. La pilule n'était toujours pas passé.

Bon sang quand est-ce que j'allais me remettre de cette histoire ? Probablement pas de suite. S'était bien trop frais et le fait d'avoir perdu quelqu'un qui pour la première fois m'avait fait sentir autrement qu'un monstre ne m'aidait pas forcément. Je comprenais bien que mon ami d'enfance, mon frère de cœur avait fait cela pour moi, il avait pensé me protéger de cette façon, mais... je n'arrivais pas à me décider à lui pardonner, parce que dans un sens cela voulait dire qu'il avait eu raison et je refusais le fait qu'il ait pu avoir raison dans ce domaine. Je connaissais les sentiments, je savais parfaitement comment ils agissaient, comment ils se manifestaient, je ne pouvais pas m'être trompé. Je secouais la tête doucement pour faire partir ces pensées, ce n'était pas franchement le moment n'est-ce pas ? Je reprit le cours de la conversation lorsqu'il parla de monologue et bien entendu lorsqu'il me retourna la question. Un fin sourire s'afficha sur mon visage et puis disparut. Je m'y était bien entendu attendu. Cependant ça ne rendait pas le mensonge plus facile.


« J'aurais pu vous dire que j'étais juste de passage, mais ça semble bien faux n'est-ce pas ? Qui se promènerait avec deux sabres et seraient seulement de passage. En faite je suis la seconde héritière de ma famille et je suis celle qui... eh bien qui règle les choses. »

Que dire de plus sérieusement ? Il n'y avait qu'une seule chose de vrai dans ce que j'avais dit. J'étais la seconde héritière des Al'Sharam. Liam était le premier héritier, mais désormais chez les Doss'Ta, il n'y avait aucun moyen qu'il en sorte sachant que sa vie était là-bas. De plus, il n'y avait aucune raison que je sorte des Psyjiic si ce n'était morte. En fait ma famille n'avait plus d'héritier valide si on regardait bien. Je devais absolument faire sortir ma mère de là dedans.

« Je suis à la recherche de celui qui nous a volé quelque chose qu'il n'aurait pas dû. Voilà mon métier en gros. Je traque ceux qui volent ma famille. »

Un peu cousu de fil blanc, mais bon. S'il était réellement un espion, il s'attendait très probablement à ce que je ne lui donne qu'une demi-vérité, voir pas de vérité du tout. Si j'avais vu juste, bientôt il y aurait un peu de perplexité dans ses sentiments. Dans un sens, ce pouvoir était réellement efficace.

« Dites-moi par contre, aviez-vous un moyen de reconnaître votre gars ? Parce que s'il est assez simple de le retrouver vu qu'il s'agit de mon travail de traquer, il me faudrait quelques indices tout de même. »

Bah oui, autant jouer la carte du traqueur jusqu'au bout non ? D'un autre côté le gars qui attendait inquiet et pressé, il n'y en aurait probablement pas des masses dans le secteur, donc il ne devrait pas être trop dur à trouver.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyDim 8 Mar - 16:39


Tandis qu'il marchait à côté d'elle en l'écoutant, plusieurs détails retinrent son attention : le terme d'héritière suggérait implicitement une famille noble ou tout du moins possédant un patrimoine à léguer ce qui confortait son pressentiment qu'il avait affaire à une huile pour le moins excentrique pour venir traîner ses semelles seule dans les ruelles.

« Celle personne qui règle les chose » hein ? Ces mots étaient dignes d'une périphrase pour « tueur à gage » ou « second couteau d'usurier » ; mais cette impression fut démentie par la suite de son explication qui n'en était pas une. À la recherche d'un voleur dont sa famille a été victime si on prenait à la lettre sa révélation absconse. Le fil de ses pensées fut interrompu par la question fort à propos de la jeune femme sur le commis recherché.

Pas la moindre idée d'à quoi il ressemble … par contre, il est sensé être accompagné d'un Santsu blanc à œil rouge, l'informe-t-il, ajoutant directement : pas la peine de me faire remarquer que c'est soit stupide soit louche comme moyen de transmettre un message, je suis simplement les instructions … Je penche quand même plus pour la stupidité et un goût prononcé pour le cabotinage, conclut-il avec un sourire moqueur pour l'auteur du procédé.

Franchement, ce choix de signe de reconnaissance dénotait d'un manque de professionnalisme flagrant, les Santsu ont beau être relativement communs, un spécimen albinos de ces petites bêtes attire forcément l’œil du passant. À croire qu'on le pensait incapable de retrouver son contact, un véritable affront à ses compétences ! Bien entendu, il s'était bien gardé de faire ces commentaires devant la maquerelle qui l'avait chargé de cette menue commission. Car le fond de l'affaire était là : il était simplement chargé de délivrer un compte rendu de l'état des affaires d'une maison de passes. Pas un vulgaire bouge, avait insisté la patronne déballant tous les boniments dont elle abreuvait d'ordinaire ses clients réticents, « une maison de divertissements raffinés au service irréprochable ». Felicius avait dû se faire violence pour ne pas bâiller à s'en décrocher la mâchoire devant un baratin si outrageusement hypocrite.

Bref, seule la perspective d'une rémunération correcte pour une tâche présentant peu de risques le poussait à se livrer à de telles bouffonneries grotesques. Aussi étonnant que cela puisse paraître au quidam, même les pitres, pantomimes et autres gens de spectacle peuvent ne pont goûter le ridicule d'une situation.

Enfin, ce travail se finirait plus tôt que prévu, puisqu'il suffirait à Felicius de se rendre à deux ruelles de là pour déboucher, en dépassant les façades de quelques hautes et étroites demeures accolées, sur une place pavée se prolongeant en terrasse surplombant le vide intérieur de la tour. Là, appuyé à la balustrade surplombant l'abîme, attendait toujours le messager intermédiaire avec juché sur son épaule le Santsu blanc. L'homme commençait à trouver le temps long, et son stress s'en ressentait alors qu'il jetait des coups d’œil répétés en direction des maisons, cherchant son contact retardé au milieu des badauds.


Dernière édition par Felicius Jho'blyn le Mar 15 Sep - 16:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMer 11 Mar - 13:38

Je le regardais pour voir s'il rigolait. Sérieusement ? S'était ça le signe distinctif du gars ? Je fus prise d'une quinte de toux parce que je m'empêchais de rire, mais finalement je ne pus m'empêcher de rigoler un peu. Bon sang, qu'est-ce que cela voulait dire ? Est-ce qu'il considérait ce type comme désespéré et incompétent pour mettre un signe pareil à son gars ? Enfin franchement, plus voyant que ça, on pouvait mourir. Je souriais toujours quand finalement je repris la parole.

« Oui, stupidité pourrait coller. Cabotinage aussi ou alors c'est qu'il y a autre chose, vous concernant. »

Je souriais moqueuse. Ce n'était pas mon genre de me moquer des gens, mais là je ne pouvais décemment pas y échappé tout de même. Sérieusement. Il le pensait tellement nul ou alors s'était juste une blague. Une remise à niveau ? Ou tout simplement un avertissement ? Ou alors un boulet qui ne savait pas réellement comment mettre en place ce genre de ''livraison'' ? Non s'il s'agissait là d'une partie de son métier, celui qui lui avait donné, devait tout de même savoir ce qu'il faisait non ? J'espérais pour lui parce que sinon, bonjour la galère. Enfin tout au moins il me serait plus facile de le repérer encore. De toute façon des gens dans l'attente, se demandant ce qui allait bien pouvoir leur tomber dessus, espérant qu'une personne se pointe, s'angoissant pour rien, ça ne devait pas franchement courir les rues non plus. Et puis j'avais mon ptit renfort sur l'épaule qui pouvait parcourir de nombreux kilomètres sans se prendre la tête et revenir comme si de rien n'était. D'ailleurs, je le sentis sortir de son sommeil, il me regarda un instant et je le pris tranquille dans ma main.

« On doit retrouver un gars accompagné d'un Santsu à œil rouge. »

Il me regarda en tournant la tête et posa sa patte sur mon front. Je vis défiler une image d'une créature, je secouais la tête et il continua, me montrant de nombreuses autres créatures. Et finalement il me montra la bonne. Je secouais affirmativement la tête.

« Oui celle-là. »

Et sans que je n'ai besoin de dire quoi que ce soit de plus, l'animal s'en alla. Je savais bien que ça allait paraître étrange ce que je venais de faire. En fait beaucoup de personne m'avait toujours regardé d'une étrange façon quand il m'avait regardé parlé à mon animal de compagnie. Je ne pouvais pas décemment leur dire qu'il était capable de me comprendre et de me montrer des images de ce qu'il avait vu récemment. De toute façon, en tant que Psyjiic, j'étais probablement déjà une curiosité avec l'étiquette « Danger de mort, faites attention, approchez avec précaution ou n'approchez pas du tout ! ». Enfin bref, j'avais l'habitude qu'on me dévisage, mais je devais quand même le mettre au courant de ce qu'il se passait, enfin de ce que je pensais qu'il allait se passer.

« Bien, Cilli ici présent va rechercher plus efficacement votre ''ami'' »

Je ne savais pas trop comment formuler le fait qu'il ne s'agisse que d'un messager, j'espérais qu'il n'en prendrait pas ombrage.

« Il va plus vite que nous et peut se déplacer dans des endroits que nous ne pourrions pas atteindre, il le trouvera. Nous allons cependant nous diriger vers la grand place et les hautes terrasses. Ainsi nous aurons une meilleure vue, enfin si cela vous dit. »


Bien entendu, il était hors de question que je l'oblige à faire quoi que ce soit contre sa volonté, ce n'était pas du tout le but de la manœuvre. J'attendais donc qu'il approuve pour que nous puissions partir vers les terrasses en espérant ne faire aucune mauvaises rencontres.


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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyMer 1 Avr - 17:31


Felicius réprima la remarque désagréable qui lui démangea la langue après son trait d'esprit. Après tout, être sous-estimé a souvent du bon ; et transformer cette insulte en menu avantage avait pour lui la saveur d'une petite revanche sur son employeur au sens de l'humour douteux. Ayanëa s'adressa alors au petit être resté dissimulé jusque là. Assister à leur communication silencieuse remua quelque chose loin dans son tréfonds de son âme ternie de pragmatisme cynique. Une bouffée d'émotivité, enivrant parfum mêlé d'attendrissement et de nostalgie, vint faire frissonner l'homme de main. Plus habitué à gérer les sensations fortes telles que la douleur physique, le stress ou la peur, Felicius fut déstabilisé un instant par cette simple vision. Cependant, dès lors qu'il se sentit sur le point de perdre pied et d'éprouver sans raison un fantôme d'affection pour cette femme dont il savait si peu, son tempérament repris le dessus : il se renfrogna immédiatement, tuant dans l’œuf tout ce qui pourrait constituer une future défaillance.
Ha ! Comme s'il en fallait si peu pour que le Felicius baisse ses défenses ! ricana-t-il en son for intérieur, bien peu sûr de lui pour avoir recours à de telles bravades dirigées contre lui-même.

Son duel mental se conclut en même temps qu'elle disait quelque chose à propos de son petit compagnon dont il ne retint pas le nom. Prendre conscience de sa distraction passagère le dérangea tout autant : la concentration était une des clés de la survie en toute circonstance, le rêveur qui déambule au fil de ses pensées risque d'arriver au bout de son chemin bien plus vite que prévu.

Pas mieux à proposer, répondit-il laconique en voyant filer agilement l'ayan, se faisant au passage la réflexion que si son souvenir était bon, ce genre d'animal est particulièrement rare à l'état apprivoisé.

Sur le chemin, louvoyant entre des gamins jouant et courant en tout sens, de modestes citoyens faisant leurs emplettes journalières et des esclaves suivant de près leurs maîtres en portant leurs biens nouvellement acquis, Felicius relança la conversation :
N'en prenez pas ombrage, mais une question me brûle les lèvres : si vous avez l'amabilité de m'offrir vos services pour retrouver mon … « ami », est-ce parce que vous n'avez actuellement aucun bien familial à récupérer, ou est-ce pour une autre raison ?

Ce détail que tout ingénu aurait gommé de ses préoccupations, trop heureux d'obtenir un généreux soutien, ne manquait pas de turlupiner son esprit retord : que cherchait-elle ? Était-ce lié à lui ? Peu de chance, leur rencontre semblait fortuite et il prenait bien soin d'entretenir une notoriété des plus inexistantes en dehors de sa ghilde. Cherchait-elle simplement à s'occuper ? Se payer le luxe d'être désœuvré et de surcroît de partir en goguette avec un individu louche, voilà bien une fantaisie d'aristocrate souhaitant mettre un peu de sel dans une vie trop idéale … Cependant il ne commettrait pas l'erreur de la considérer comme la première des donzelles écervelées, son esprit semblait vif et il avait la dérangeante impression qu'elle le perçait à jour, franchissant allègrement les limites de ce qu'il jugeait raisonnable de laisser deviner. Troublante intuition.

Après s'être faufilés dans une étroite ruelle dont les murs frôlaient leurs coudes, ils débouchèrent une grand place pavée, aux bordures occupées par de hautes et étroites demeures dont le rez-de-chaussé s'ouvrait sur divers échoppes. Certaines boutiques ne se privaient pas d'empiéter allègrement sur la place, répandant ses étals exposant leurs produits examinés par les citoyens, les vendeurs passant du simple conseil poli à de véritable salamalecs de courtisans pour peu qu'un client semble aisé et d'humeur à alléger sa bourse.

La place s'incurvait ensuite en une large courbe délimitée par une rambarde de pierre marquant la frontière avec le vide. Le regard du commis accrocha directement Felicius, puis un léger rictus asymétrique s'esquissa alors qu'il avisait le fait que son contact était accompagné.
Il l'accueillit avec un regard noir, visiblement mécontent d'avoir subit le contretemps, mais pas autant que de voir débarquer le retardataire accompagné, et lança d'un ton peu amène :

- Je suis là pour tâter dans quel sens souffle le vent sur le vivier, pas pour jaser avec une anguille.
- Jase en jongar si ça te bile, les cuillères d'argent y entravent que dalle et …

Alors que Felicius commençait à lui répondre dans le langage utilisé par certains tire-goussets, petites frappes et autres malandrins des bas-fonds, le contact a l'air nerveux dégaina soudain une dague et tenta soudain de poinçonner Felicius qui, prit au dépourvu, para du bras en s'entaillant au passage.



Dernière édition par Felicius Jho'blyn le Sam 26 Sep - 15:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyVen 3 Avr - 21:15

Nous marchions tranquillement. Cela faisait longtemps que je n'avais pas marché dans le seul but de parcourir un endroit. Ces derniers temps je ne faisais que parcourir la ville pour faire régner l'ordre et pour être honnête j'en avais assez. J'étais venu ici pour voir mon père et être un peu plus tranquille, cependant je n'étais que rarement tranquille. Cette possibilité de prendre un peu de recul, de voir autre chose, de penser à autre chose me plaisait bien. Aider les autres, s'était mon truc et je devais avouer que parfois ça allait probablement me causer des problèmes, mais je m'en fichais pour le coup. J'avais décidé de l'aider. Sa question ne me fit que sourire rapidement pour finalement revenir à un visage totalement neutre à la fin. Je le regardais tranquillement. Que répondre à ça ? Pourquoi l'avais-je même abordé ? C'était une bonne question. Je ne savais pas trop si j'avais des réponses, non, en vérité je connaissais déjà la réponse depuis un petit moment. Je finis par le regarder de nouveau et prit la parole à ce moment-là.

« Un peu de je m’ennuie, mais aussi beaucoup de tu avais l'air totalement paumé. Je ne sais pas comment dire mais lorsque je t'ai vu, je me suis demandé si une carte et une boussole ne te serait pas plus utile. Et en un sens je me suis dévouée pour venir t'aider. »

Il y avait de la moquerie dans ce que je disais, mais sans méchanceté parce qu'en réalité s'était la vérité.

« Je me suis juste dit que tu avais besoin d'aide, alors je suis venu te donner l'aide que tu avais besoin. »

Je n'allais pas dire que s'était mon rôle, parce que dans un sens, ce n'était pas réellement mon rôle, mais je voulais que ça le devienne. Je voulais que ce soit vrai en vérité. Cette idée de l'aide du citoyen. Ça paraissait totalement démentiel en vérité, les psyjiics faisaient peur et je devais avouer que dés que je commençais à m'énerver, je faisais plutôt peur. Mais nous étions les mieux à même de gérer ça non ? Après tout, nos dons, nos pouvoirs puissant nous permettait de faire régner l'ordre, mais cela pouvait aussi permettre de générer le chaos. La ligne entre les deux était tellement mince qu'on pouvait rapidement s'y perdre. Je redevins sérieuse, laissant couler le reste de ma réflexion, elle n'avait de toute façon rien à faire ici pour l'instant. Et puis finalement je sentis quelque chose. Visiblement nous venions de trouver le ''contact'' qu'il cherchait. Cependant cela ne se passait pas comme il fallait. Je sentis plus que je ne vis le coup arriver, mais ma réaction était bien trop lente. Alors que Félicius venait de se faire entailler le bras, une vague de sentiment me percuta et j'envoyais une salve d'énergie sur son contact, dégainant en même temps un de mes sabres.

Loupé pour la discrétion. Je venais de montrer que finalement je n'étais pas seulement une combattante normale. Bon sang, ce n'était pas simple tous les jours de gérer ce pouvoir. Je l'utilisais à l'instinct. Je braquais mon sabre sur le contact et me dirigeais vers Félcius pour voir sa blessure. Je posais ma main tranquillement dessus et la coupure se referma instantanément. Merci la découverte de cette faculté qui rendait l'utilisation de l'énergie différente de ce pouvoir si destructeur. Je le regardais tranquillement et pris la parole doucement, sans montrer aucune émotion.


« Alors c'est comme ça que ça fonctionne. Alors qu'il me montre comment trouver mon chemin, vous l'agresser. Ça va pas bien dans votre tête, vous êtes complètement barge. Nan mais sérieusement. »

Je ne savais pas si le coup de la demoiselle en détresse passerait parce que je ressemblais à tout sauf à une demoiselle en détresse. Je ressemblais plutôt à une psyjiic pleine de force qui savait combattre aussi bien avec son pouvoir que sans. Je ne rengainais pas mon arme, parce que je savais que nous n'étions pas seuls. Maintenant, à savoir s'il allait attaquer ou non, là était la question. Je restais sur le qui vive, sachant que de toute façon j'allais probablement avoir des explications à donner, même si je n'avais pas montrer grand chose, j'avais tout de même montrer deux facettes de mon don et ça, je savais que ça allait me porter préjudice.
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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptyLun 14 Sep - 22:17


Une Psyjiic. J'accompagne une foutue Psyjiic depuis tout à l'heure sans même m'en être rendu compte !, jura-t-il mentalement avec d'innavouables sueurs froides. Les Hors-la-Loi craignent naturellement ces limiers surnaturels toujours accompagnés d'escortes Doss'Ta, et ceux qui lui avaient appris le métier au sein de sa Ghilde avaient bien insisté sur le facteur de risque totalement imprévisible que représentent ces mages du désert, souvent les plus subtils et indéniablement les plus puissants. Leurs pensées plient l'And'Ära à leur volonté, et les pouvoirs de leurs membres les plus influents dépassent l'entendement commun.
Le genre d'individus venant perturber consciemment ou non les machinations les plus minutieusement montées, de vulgaires fauteurs de trouble aux yeux de … et bien d'autres fauteurs de troubles se considérant comme plus raffinés dans leurs moyens d'opérer.

L'imagination paranoïaque de Felicius trouva en l'occurrence un terrain fertile pour s'exprimer :
Serai-je officiellement recherché ? Non, j'aurai été mis au courant... La Ghilde aurait-elle décidé de se débarasser de moi ? Ils ne peuvent pas à ce point m'en vouloir pour le dérapage de l'affaire des étoffes d'An Trazza, si ? Elle n'a pas de garde du corps à proximité, c'est peut-être une mage clandestine …
Surnageant au dessus de ce flot de pensées plus ou moins délirantes, une étincelle de raison vint tempérer sa tentation d'avoir recours à la bonne vieille méthode du «  un coup de poinçon et je m'escampe fissa ».
Il avait beau la considérer comme dangereuse, tenter de la mettre hors-jeu par surprise alors qu'elle était visiblement sur le qui-vive aurait probablement les mêmes conséquences que tenter une danse du ventre pour amadouer un nid de serpents de cristal : un échec à propos duquel il n'aurait que peu de temps pour se maudire de sa stupidité.

La Psyjiic l'avait soigné, elle ne se serait pas donné cette peine si elle l'avait voulu mort. De plus, il aurait été relativement simple pour la garnison Doss'Ta de verrouiller les accès des ruelles par lesquelles ils étaient passés si l'on avait cherché à le capturer vivant pour l'interroger.
La raison de sa présence ici lui échappait indubitablement, mais elle ne semblait pas vouloir lui nuire.

Cette légère relâche d'attention manqua de lui être fatale : il se recula soudain d'un pas alors qu'un vilain sifflement lui frôla l'oreille et s'acheva dans un impact gargouillant. Que ce réflexe eut été motivé par un mouvement d'avertissement d'Ayaëna ou par le coup d'oeil nerveux de son assaillant vers un point par dessus son épaule, ce dernier avait été moins chanceux que Felicius puisque l’empennage d'un carreau d'arbalète dépassait maintenant de sa gorge. Déséquilibré par le choc, l'assassin épinglé manqua de passer par dessus la balustrade surplombant le vide, mais Felicius eu le réflexe de le saisir et le tirer sur le sol, tandis qu'une silhouette disparaissait du rebord d'un toit à une trentaine de mètres de là.

Alors que Felicius allait suivre son impulsion de poursuivre le tireur, il sentit sa cheville retenue par le contact dont les lèvres bougeaient sans parvenir à retrouver son souffle. Avant que ses yeux ne deviennent définitivement vitreux, il parvint à articuler quelques bribes de paroles :
Doublé ... Bena-Rarrgl ... exquis cad...
Ce qui fit forte impression au saltimbanque ne furent ni ces paroles obscures, ni la détermination du traître à délivrer son dernier message ; mais plutôt le rictus qu'il arborait, semblant savourer une excellente plaisanterie, bien qu'il manqua de souffle pour en faire profiter son auditoire.


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Ayanëa Al'Sharam


MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptySam 26 Sep - 10:23

Bon, s'était officiel, j'étais totalement grillé. Je pouvais sentir la panique de Felicius. Bon sang pourquoi les gens devaient-ils paniqué autant juste parce que j'étais une psyjiic ? Bon d'accord, ce n'était jamais sans raison que les psyjiic s'intéressaient aux autres, mais pour le coup, je n'avais réellement aucune arrières-pensées. J'avais seulement besoin de prendre l'air, de voir autre chose, de discuter avec quelqu'un d'autre. Cependant, rien ne se passaient jamais comme prévu, comme chaque fois que j'arrivais quelque part, comme chaque fois que je faisais autre chose que ce que j'étais censé faire. Je soupirais doucement, espérant qu'il ne m'en voudrait pas trop de ne pas lui avoir dit qui j'étais en réalité. J'allais dire quelque chose lorsque mon attention fut prise par quelque chose. Je tournais la tête au moment ou un carreau fusa. Félicius sur sa trajectoire se bougea juste à temps et le carreau vint se ficher dans le torse du contact que Félicius rattrapa juste à temps. Je le regardais un moment, prise par l'envie de courir après le tueur. Mais je ne pouvais pas laisser Félicius seul. Visiblement quelque chose clochait et je pouvais le suivre. Rapidement, je sentis Cilli s'agiter atour de mon cou, toujours invisiblement aux yeux des autres lorsqu'il le désirait. Je le sentis bouger et je vins doucement lui murmurer.

« Suis-le, ne le lâche pas. »

Je pris l'animal dans mes mains et le jetais de toutes mes forces. Il se rattrapa à l'un des murs non loin et entreprit de suivre tranquillement le tueur. Je me tournais vers mon compagnon du jour et son contact à moitié mort qui tirait sur sa manche comme s'il voulait lui révéler la vérité de l'année. Cependant, je pouvais sentir que ce n'était pas le cas. Ses sentiments étaient confus, entre douleur et joie. Je ne comprenais pas pourquoi. Pourquoi était-il content. Visiblement, de nombreuses choses m'échappaient des subtilités dont je n'étais pas encore bien au courant. Je laissais tomber mes réflexions une fois de plus et me tourna vers Felicius. Je n'osais toujours pas le toucher, ce n'était pas une bonne idée, enfin pas pour moi. Le moindre contact me ferait perdre le contrôle avec la réalité et je n'avais pas le temps pour ça.

« On devrait aller, j'ai la signature du tueur. »

Je regardais le saltimbanque. Il semblait quelque peu sous le choc. Je n'avais pas entendu ce que le mort avait dit, mais je n'en avait pas besoin. La psyjiic en moi savaient que ce quelque chose avait remuer l'homme avec lequel elle parlait depuis tout à l'heure, mais ce n'était visiblement pas les paroles de son interlocuteur. Je regardais rapidement le cadavre et vit alors le rictus qui étirait ses lèvres. Même mort, on avait l'impression qu'il se moquait de quelque chose, ou de quelqu'un. Je regardais rapidement Felicius et puis décidait qu'il était temps de partir à la suite du meurtrier. Ils n'étaient pas des gens biens de la société, ceux, sous tout rapport avec leur argent qui pouvaient probablement acheté les autres. Je soupçonnais même Félicius d'appartenir à un groupe d'espion ou autre, des voleurs peut-être, mais je m'en fichais passablement. Peut importait sur qui, le meurtre était proscrit, personne ne devait jamais tuer juste pour le plaisir de tuer. Moi-même je ne prenais pas plaisir à cela. Je ne laissais pas plus de deux minutes à mon compagnons de route et commençais à prendre la route, avant de dire quelque chose.

« Inutile d'essayer de me surprendre, même en étant pas sur mes gardes, il est impossible de le faire. »

J'aurais pu dire que mon pouvoir ne m'autorisais pas à avoir la paix, ce qui était parfaitement exact. Cependant, je n'étais pas là pour débattre de mes pouvoirs. J'étais surtout là pour me détendre d'origine, enfin maintenant, il allait falloir que je cours après quelqu'un. Je soupirais doucement et suivit alors la trace des sentiments du tueur. Cilli devait être non loin de lui et il me dirait si jamais l'homme s'était arrêté quelque part. L'avantage d'avoir un familier.
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Felicius Jho'blyn

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MessageSujet: Re: Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam]   Impondérable climatique [Ayanëa Al'Sharam] EmptySam 26 Sep - 15:38

Réactive la Psyjiic ! Celle-ci avait décidément de bons réflexes face à une situation semblant échapper à toute logique. Semblant. Entre la double tentative de meurtre et les paroles railleuses du traître qui venait de se faire radier du cercle des vivants, Felicius sentait que le hasard ne suffisait pas à expliquer l'enchaînement improbable des évènements.

Réactive ET ayant oublié d'être sotte, elle avait visiblement cerné à quelle genre de personne elle avait affaire. Felicius était en quelque sorte un artisan consciencieux. Effacez tout de suite ce sourire, par "conscience" j'entends conscience professionnelle : l'homicide est une possibilité qu'un homme de l'ombre ne peut rejeter d'emblée quand il s'agit de régler une situation de crise, néanmoins elle a la fâcheuse manie d'attirer les foudres de vengeurs en tout genre, de semer un vent de panique dans le voisinage lorsque l'acte est mal préparé, et surtout d'être définitif. Cela dit des générations d'hommes de main n'ont toujours pas réussi à trancher si ce dernier aspect était un inconvénient ou si c'était là que résidait tout l'intérêt d'épargner à son prochain les affres de l'existence. Pour sa part, Felicius ne recourrait à cette option que dans deux cas : lorsque celle-ci était la dernière envisageable, ou lorsque la prime atteignait une somme proprement indécente.

Si ça peut te tranquilliser, je me doute que je n'ai rien à y gagner, lui répondit Felicius, sans prendre la peine de paraître choqué par ses insinuations. Des protestations sur sa bonne foi auraient été ridicules et d'autant plus louche, puisque la Psyjiic n'était pas dupe autant éviter de la tenter d'user de ses pouvoirs sur lui.



Pendant ce temps Cilli suivait discrètement la silhouette indiquée par sa maîtresse. Le tueur s'était empressé de laisser son arbalète dans une arrière-cour en la glissant sous un tas de fagots. L'emporter avec soi aurait été bien trop voyant si l'on tentait de le pister, et la laisser simplement sur place aurait indiqué qu'il était inutile de chercher un individu se promenant avec une arbalète. Il fit ensuite de nombreux détours dans le réseau de ruelles d'Evant'ÿs, marchant d'un pas suffisamment rapide pour qu'aucun négociant n'ait le temps de l'alpaguer pour lui déballer son boniment. Cependant, ses détours ne parvinrent pas à semer l'agile ayan qui le pistait.

L'assassin se dirigeait vers les quartiers les plus malfamés de la cité, descendant aux niveaux inférieurs en évitant l'air de rien de passer sous le nez des patrouilles de Doss'Ta. Sa marche erratique était parvenue à le sortir du quartier où avait eu lieu le crime avant que les autorités ne le ratissent à la recherche du coupable, mais un surplus de prudence était de mise.

Contrairement à la procédure prévue par son contrat, à savoir simplement se terrer dans les taudis inextricables de la cité, le tueur à gages allait devoir s'éloigner de la cité. Après tout, d'où il était il n'avait rien perdu du fiasco de l'opération ; entre l'échec de son comparse censé tuer le messager - membre officieux de la Ghilde Ness'yn -, l'intervention d'une femme probablement Psyjiic sortie de nulle part et sa tentative manquée d'un cheveux de rattraper l'incompétence de son complice, mieux valait se faire oublier. Et il connaissait justement l'endroit parfait pour cela : Bena-Rae, la seule cité hors de toute carte. La principale difficulté était de parvenir à trouver un navire-sabre prêt à l'y emmener, mais il ne voyait pas d'autre alternative, une fois ce problème réglé il trouverait bien un moyen de localiser sa destination, quitte à monnayer l'information à des contrebandiers. Hélas pour lui, lorsqu'il bifurqua vers l'extérieur des tours pour atteindre un port, le vent faisait toujours rage, ruinant ses projets de départ rapide.
Et ce n'était pas le seul imprévu auquel il allait devoir faire face, malgré toutes les précautions prises il eut soudain le pressentiment glaçant d'être suivi. Sa main vint immédiatement se refermer sur son poignard.
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